Le Groupe Histoire du Maelbeek
C’est au Groupe Histoire que l’on doit le choix des escales de la Fête de l’Eau. Parcourir l’histoire du Maelbeek c’est un peu parcourir l’Histoire de l’idée du Progrès, une histoire d’hommes et de techniques. Tout y est canalisation, barrages, moulins, machine hydraulique, assainissement de la ville par le recouvrement de la rivière, bassins d’orage. Mais il y a aussi plein de petites histoires encore à découvrir... Ces histoires, nous les cherchons dans les archives, ainsi qu’au travers de témoignages oraux, de rencontres...
Nous organisons des rencontres, des balades et nous entendons nourrir d’éléments de mémoire Maelbeek mon Amour, les nouvelles rivières urbaines et d’autres dynamiques citoyennes encore. Si vous souhaitez glaner, découvrir et comprendre avec nous l’histoire d’un bassin versant, et par là, de la relation entre humains et eau, humains et paysages... Ou si vous connaissez une histoire, un témoin, une trace....
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Voir aussi : LE VELO KAMISHIBAÏ
Histoire de la vallée du Maelbeek
Le Maelbeek ne s’appela pas toujours Maelbeek. Au cours des siècles, on le retrouve ainsi sous le nom de Pennebeke - le « ruisseau des plumes ». - qui, d’après la légende, évoquerait les plumes blanches que les oies et les cygnes, nombreux sur les étangs, laissaient à la surface de l’eau.
Si quelques trouvailles archéologiques attestent une présence humaine dans la vallée dès les temps préhistoriques, c’est au courant du moyen-âge que se sont constitués les villages de la vallée : Ixelles, Etterbeek, Saint-Josse-Ten-Noode et Schaerbeek .
On peut dire de ces villages qu’ils sont tous nés des eaux de la rivière.
Les activités productives qui s’y sont développées étaient étroitement liées à la disposition, l’exploitation et le contrôle des eaux, que ce soit pour actionner les roues des moulins, pour développer la pisciculture ou alimenter les tanneries, les papeteries… et surtout les (nombreuses) brasseries.
Du reste, l’observation des données historiques nous apprend que les villages se sont développés à la faveur d’un croisement (gué ou pont) entre la rivière, source d’énergie et de vie économique, des axes routiers, permettant les échanges économiques.
Au cours des siècles les paysages bucoliques, les brasseries et les auberges de la vallée en firent un lieu de promenade et de plaisance, attiré des classes aisées : les châteaux petits et grands se multiplieront d’Ixelles à Schaerbeek.
Au XIXe siècle, les activités artisanales prennent un tour plus industriel. L’urbanisation des hauteurs de la vallée (Quartier Léopold,...) amène une pression accrue, notamment par les rejets d’eaux usées.
Le Maelbeek est devenu cloaque, source de nuisances et même de maladies aggravées par les conditions de vie des populations paupérisées vivant dans le fond de la vallée.
Vers le milieu du XIX°, Les autorités ne verront qu’une solution : le voûtement.
La rivière disparaît sous terre. Ses étangs seront comblés, les témoins de son histoire, moulins, châteaux, villages seront rasés les uns après les autres.
Mais, enfermée dans les égouts, la rivière se vengera maintes fois, ses inondations seront légendaires.
Cette fois, les autorités y apporteront une solution technologique lourde : les bassins d’orage.
N’est-il pas temps de penser autrement notre relation à l’eau en ville, de lui redonner sa place, de restaurer son cycle, de l’aider à réenchanter les payasages...