Plan Climat Ixelles, rapport d’activité exercice 2020 - 2022 Des suites communes et avec la drôle d’histoire de l’Île de lien

C’est la commune d’Ixelles qui à l’été 2020 a souhaité rencontrer les EGEB pour voir ce qu’il pouvait être fait dans le cadre de son plan climat sur la question de l’eau. L’objectif étant de soutenir la commune dans l’élaboration de fiches projets au terme de l’action.

Cette rencontre faisait suite à une toute première expérience de partenariat entre la commune et les EGEB concernant la production d’une activité dans le cadre des Journées Bruxelloises de l’Eau en mars 2020. Nous y avions programmé une visite guidée de la Curieuse balade du Maelbeek.

C’est lors de l’été qui a suivi que des contacts ont été pris par l’administration puis avec l’Echevine, Madame Lhoest à qui a été proposé un programme en trois temps :
- Phase exploratoire - Enquête auprès de l’administration et d’associations sur les enjeux essentiels en terme de gestion de l’eau et climat sur la commune d’Ixelles, cette phase se terminant sur les zones prioritaires d’action avec les habitants ;
- Phase d’action des ateliers de cartographies collaboratives sont menés avec des habitants, dans un premier temps sur une portion relativement étendue, ensuite sur des espaces plus restreints.
- Phase de production des fiches de projets potentiels à transformer en fiches de projets potentiels pouvant être déclinés.

Une activité rendue compliquée par la OVID et d’autres choses

Le projet s’est mis en place avec la collaboration de nos amis du bureau d’étude Arkipel, Pierre Bernard étant un vieux compagnon de route des EGEB. Le projet devait se dérouler sur 9 mois en gros. Mais nombre de facteurs en ont décidé autrement. La Covid en est la première cause, qui a ralenti tous les processus de rencontre et les a affaiblis. Un autre facteur aura été aussi une certaine lenteur administrative, malgré le très bon accueil réservé au projet par les administrations, mais somme toute une certaine difficulté à les réunir. Enfin le troisième élément est le départ vers d’autres horizons de notre collaborateur principal, Kim Tondeur, impliqué dans ce projet et remplacé par Jean-François Pinet. Il a fallu quelques mois ou semaines d’adaptation. Au total, le projet aura pris près an et demi.

Trois quartiers in fine ont été visités avec plus de précisions :
Ixelles Nord
Ixelles Ouest
Ixelles centre autour du collectif l’Île de lien

Nous ne développerons pas plus cette activité dans le cadre de cet article, référez vous :
- à la présentation initiale du plan climat
- au Rapport d’activité final
- aux Fiches projets
- à la présentation synthétique des fiches projets

Apparemment un certain nombre de fiches projets ont pu influencer la commune dans ses demandes de financement auprès de l’action climats de Bruxelles environnement. Pour en savoir plu,s contacter la commune.

Mais surtout, une suite est évoquée à ce projet
En effet, pour les EGEB,le mouvement d’empowerment citoyen doit se poursuivre largement et ce n’est pas en quelques mois que cela peut se faire. Certes, des résultats concrets tels que le demandent la commune sont et seront nécessaires, nous en convenons, mais il existe une tension entre un investissement avec une finalité immédiate et visible et un investissement qui permet de multiplier les courroies de transmission.

Quoi qu’il en soit, une continuité de création de collectif citoyen pourrait perdurer dans la suite de l’action précédente sur base d’un financement communal, le projet est en cours de construction à l’heure de l’écriture de cet article.

Avec une particularité toutefois : l’Île de lien
La rencontre du projet Île de lien dans cette affaire c’et faite par une otite autre voie. Ce sont les habitants qui ont demandé à rencontrer les EGEB, en dehors du plan décrit ci-dessus. Un lien s’est tissé entre nous par affinité de regard et par proximité de projets.

Le collectif Île de lien, né dans la période du CoVID a voulu également se positionner par rapport à un projet de réaménagement de la place rue Guillaume Macau qui se trouve être le cœur géographique de l’Île de lien. Mais voilà, cette place s’est élaborée un peu en dehors de la participation des citoyens, ces derniers comprenant un certains nombre d’enjeux tardivement dans le rapport à la réalisation du projet.

Quoi qu’il en soit, aujourd’hui la place a été refaite et ne voilà-t-il pas que dès les premières pluies des eaux de ruissellement vont aller inonder des caves juste à proximité - alors que ce n’était pas le cas précédemment. Erreur de conception prévisible et pourtant réalisée.

Bref, l’idée ne serait pas de reprendre le projet à zéro, mais de voir comment y remédier de manière ponctuelle et surtout à plus long terme. Le tout devant faire un projet commun avec les autres quartiers qui ont initié leur action...

La morale de l’histoire : redonner du temps au dialogue et à l’intelligence collective
Nous savons que la commune d’Ixelles tente de faire un travail pour une meilleure gestion de l’eau et du paysage à Ixelles, mais le temps de la percolation des idées, de leur expérimentation et de leur appropriation technique est long et lent.

Il faut apprendre à tous les étages et se parler beaucoup plus. Le concret et le directement visible est souvent opposé au temps de l’explication et du dialogue, voire même de l’esthétique cette dernière attitude pour certains qui se disent pragmatiques s’apparentant à du temps perdu. Nous ne sommes pas d’accord. Prendre le temps de de mieux comprendre les situations avec les parties prenantes peut avoir un véritable intérêt.

S’il faut refaire la place demain n’est ce pas du temps et de l’argent perdu ? Où est l’efficacité ?