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Les neuf cartes
I. carte satellitaire
II. hydrographie (Bruxelles Environnement - BE)
III. Combinaison entre réseau hydrographique (BE) et topographie
IV. couches géologiques (BE)
V. aléas d’inondations (BE)
VI. potentiel biologique (BE)
VII. maillages verts et bleus (PRDD)
VIII. Plan régional d’affectation du sols (PRAS – Perspective Brussels))
IX. patrimoine protégé : monuments et sites (URBAN)
Légende des numéros sur les cartes
Versant ouest de la Woluwe
1. Hôtel communal W.-Boitsfort
2. Étangs du Leybeek
3. Ancienne « Royale belge »
4. Ten Reuken
5. Parc Sény
6. Cités-jardins Le Logis et Floréal
7. Rond-Point des Trois tilleuls
Crête entre vallées de la Woluwe et du Watermaelbeek
8. Square des Archiducs
9. Champ des Cailles
En aval, vers Auderghem
10. Vallée du Watermaalbeek
11. Herrmann-Debroux (carrefour, métro)
12. Rode Kloosterbeek
13. Hôtel communal d’Auderghem
14. Woluwe vers l’aval (Val Duchesse)
I. Le territoire exploré
Source : Brugis, Orthoplans 2020
Qu’y voyons-nous ?
Cette partie de la ville reste très verte. Bien évidemment il y a la Forêt de Soignes. Mais aussi de nombreux intérieurs d’îlots. Néanmoins, si l’on regarde de près, certaines zones sont fort minéralisées, de façon particulièrement forte autour de Herrmann-Debroux : pénétrante autoroutière, centre commercial, bâti dense...
II. Où peut-on voir de l’eau ?
Source : Bruxelles Environnement
Cette carte nous indique les ruisseaux reconnus comme tels, à ciel ouvert (bleu clair) ou en canalisations souterraines (bleu foncé) – mais séparée des égouts, ainsi en est-il de la Woluwe - et les pièces d’eau.
Qu’y voyons-nous ?
Les chapelets d’étangs de jadis se sont maintenus dans la vallée de la Woluwe et de ses affluents, le Watermaelbeek et le Rode Kloosterbeek. Néanmoins, aux alentours d’Herrmann-Debroux et de l’Hôtel communal d’Auderghem, les eaux ne sont plus visibles. La Woluwe y passe en souterrain.
III. Où sont les crêtes ?
Source : Bruxelles Environnement
Qu’y voyons-nous ?
A l’ouest et à l’est de la vallée (relativement étroite) de la Woluwe, de relativement vastes « plateau »).
De nombreuses petites vallées convergent vers la Woluwe, qui rappellent l’existence de nombreux ruisseaux. La plupart sont encore attestés comme ruisseaux aujourd’hui (cf carte II). Surtout à l’est, du côté de la Forêt de Soignes.
IV. Qu’y a-t-il sous nos pieds ?
Source : Bruxelles Environnement
Cette carte indique les couches géologiques, plus précisément celles que l’on rencontre directement en sous-sol. Sous le sol lui-même (terres des jardins ou.. sols imperméables).
Qu’y voyons-nous ?
Les zones jaunes et ocres indiquent les zones sablonneuses, celles où les eaux peuvent aisément s’infiltrer.
La zone bleu grisée, au milieu (voir numéros 1 à 5 et 10 à 14) correspondant au fond des vallées, là où la couche argile non perméable affleure, celle donc où l’eau coule (en ruisseaux) ou stagne (en étangs, en zones humides).
Les zones mauves (pont 7) et brunes, situées en hauteur....
V. Où y a-t-il des inondations ?
Source : Bruxelles Environnement
Cette carte, réalisée par Bruxelles Environnement (2019) indique les zones où des inondations pourraient se produire. Ces inondations pouvant être dues à un débordement de cours d’eau, à des ruissellements, au refoulement d’égouts ou à la remontée temporaire d’une nappe phréatique.
Qu’y voyons-nous et qu’est-ce que cela nous dit ?
Plus le bleu est foncé, plus l’aléa qu’il indique est important, risque estimé à tous les 100 ans (bleu pâle), tous les 25 à 50 ans (bleu moyen), tous les dix ans (bleu foncé).
Nous voyons que les zones les plus en risques semblent se situer dans les alentours du du boulevard du Souverain, à hauteur d’Herrmann-Debroux et de la maison communale d’Auderghem (2 et 4 bleu clair). Justement les zones assez minéralisées (voir ci-dessus, cartes I et II)
Reste à savoir d’où viendraient les eaux qui provoqueraient ces inondations ?
Surtout, comment la réalité vécue par les habitant-es rejoint-elle ou complète-t-elle les estimations cartographies ici ?
VI. Qu’en est-il du vivant ?
Source : Bruxelles Environnement
« permet de suivre et d’objectiver la valeur biologique sur le territoire régional. La carte montre les zones d’une (très) haute qualité biologique en région bruxelloise [contribuant] de manière importante à la protection de la biodiversité régionale (faune, flore et habitats naturels). ».
Plus d’infos ici.
Qu’y voyons-nous ?
Plus le vert est foncé, plus la valeur biologique observée est importante. Les zones jaunes ou grises présentent un potentiel plus faible. Curieusement, les cites-jardins, pourtant fort vertes, semblent former un chaînon manquant, entre des zones plus riches à l’ouest (vallée du Watermaelbeek et le Champ des Cailles (juste sous le 8 sombre, Rond-Point des Archiducs) et la vallée de la Woluwe.
Qu’est-ce que cela nous dit ?
Quelles pistes pour améliorer la biodiversité des lieux ?
VII. Qu’en est-il du vivant ? (bis)
Source : PRDD (Plan régional de développement durable)
Lignes en gros pointilles verts : continuités vertes dont le potentiel est identifié par le Plan régional de développement durable.
Qu’y voyons-nous et qu’est-ce que cela nous dit ?
Ici aussi nous voyons que les cités-jardins semblent former un chaînon manquant… Comment y accueillir plus de biodiversité ?
VIII. Quid de la planification urbaine ?
Source : Perspective Brussels
Les cartes Le PRAS - plan régional d’affectation du sol indique à quoi est affectée, ou peut être affectée chaque parcelle : logement, équipements collectifs (écoles, infrastructures sportives, hôpitaux…) ; espaces verts, etc.
C’est un outil réglementaire. En cas de projet de construction, d’aménagement, il faut soit s’y conformer, soit demander une dérogation. Une nouvelle mouture du PRAS est annoncée. C’est donc le moment de faire entendre notre voix, de défendre la non minéralisation autant que possible des sols vivants, des zones de production alimentaires (mal définies dans le PRAS actuel, etc.)
Plus d’infos sur le site de Perspective Brussels
Qu’y voyons-nous ?
Jaune pâle et jaune foncé : zones d’habitations
Bleu pâle : équipements collectifs ou de service public
gris-bleu : zones administrative (ex. : Royale belge)
brun foncé : zone de forte mixité « présentant plus de souplesse pour l’implantation de commerces, de bureaux et de petites entreprises » ;
Vert : zones vertes (ben oui...) ;
Vert-jaune uni : parcs (exemple : Ten Reuken, Sény),
Vert-jaune avec croix : cimetières,
Vert foncé ; zones forestières,
Vert foncé avec carrés : zones vertes à haute valeur biologique (exemple : l’étang dit de Floréal).
Qu’est-ce que cela nous dit ?
Analyser cette couche nous prendrait pas mal de temps. Cependant, une nouvelle mouture du PRAS sera soumise à l’enquête publique dans les mois à venir. Il nous faut sans doute y prêter attention. Ce sera le moment de faire entendre notre voix, de défendre ce qui nous semble important : la non minéralisation autant que possible des sols vivants, les zones de production alimentaires...
IX. Quid du patrimoine ?
Source : DPC (Direction du patrimoine culturel, URBAN)
Cartographie des monuments et sites classés en Région bruxelloise. Y sont repris aussi les monuments et sites repris sur la liste de sauvegarde (un classement en mode mineur en quelque sorte)
Qu’y voyons-nous ?
Les aplats violets indiquent les ensembles classés, tout particulièrement ici les cites-jardins Floréal et Le Logis.
En vert : site classé
Vert pâle : site inscrit sur la liste de sauvegarde (parc de la Royale belge)
Les lignes bleues entourent les « périmètres de protection ».
Qu’est-ce que cela nous dit ?
Qui dit arrêté de classement dit contraintes, parfois mal comprises, parfois peut-être mal pensées. L’arrêté de classement des cités-jardins, ensemble conçu d’un seul tenant, en son temps par des architectes modernistes, est assez exigeant. Empêche-t-il pour autant une écologisation du site ? C’est un sujet à traiter. D’autant qu’historiquement, on y cultivait des arbres fruitiers dans les espaces publics et des légumes dans les jardins privés. Le champ des Cailles était exploité et les venelles se prêtent à un traitement paysager fin.
Conclusions ?
Watermael-Boitsfort est certes une commune « verte ». Les zones vertes publiques et privées y sont nombreuses. Le réseau hydrographique (ruisseaux et étang) y est en meilleur état qu’ailleurs. Pourtant, les risques d’inondations semblent bien réels dans la vallée de la Woluwe, des inondations y sont signalées Auderghem présente, du moins dans la vallée, une forte densité de bâti.
L’ensemble des cités-jardins (Floréal et Le Logis) occupe une bonne partie du versant ouest, côté Watermael, et se caractérise par un bâti plutôt « aéré », les zones vertes ici aussi sont importantes. Il semble cependant que le potentiel biologique pourrait en être amélioré.
Les ensembles Floréal et du Logis ont été entièrement conçus et dessinés, des maisons aux portillons, de la hauteur des haies aux espèces de plantes grimpantes par une équipe d’architectes, dans une vision esthétique spécifique, il y a 100 ans. Comment aujourd’hui, à la fois respecter ce patrimoine exceptionnel, sur le plan architectural et social, et faire qu’il contribue à une restauration des cycles de l’eau et du vivant ?
L’enquête continue...
B.- Exploration temporelle
L’exploration temporelle - voir ce lien - vous l’aurez compris, s’intéresse à l’évolution du territoire, depuis le XVIIIe s. Comment en deux siècles, d’une rase campagne à l’orée de bois et de forêts, la vallée de la Woluwe s’est urbanisée. Certes elle est restée assez verte, en particulier sur le territoire de Boitsfort. Outre la proximité de la Forêt de Soignes, cela est dû au développement de quartiers résidentiels, mais aussi des deux cités-jardins, concrétisation par des acteurs de l’époque d’une forme de socialisme « utopique » qui visait un cadre de vie plus sain par une synthèse entre les bienfaits de la ville et de la campagne.