Ça résiste du côté de Maelbeek Vallée Verte Du frottement avec la ville au droit à l’expression

Avec Maelbeek Vallée Verte, nous avons tenté de mettre en place des bacs plantés et autres bancs dans l’espace public de la rue Gray. L’intention étant essentiellement de faire parler de la rue, de ses vicissitudes et de son devenir. Mais bien vite ces objets ont subi le “frottement de la ville”, ainsi que certains d’entre nous le disent, comme s’ils subissaient un phénomène de rejet.

Ainsi avions-nous installés deux bacs de plantations avec le soutien de quelques habitant·e·s - peu, il faut le dire ! - et un banc, face à la Vélothèque sise dans l’une des petites maisons à proximité du pont. Mais ces deux objets se sont vu être refusés. Pour le banc, la chose est compréhensible. Ce sont les habitant·e·s elleux-mêmes qui ont aidé à le déplacer. Ils se plaignaient en effet que, la nuit, des passant·e·s profitant de ces bancs pour s’y installer provoquaient par leurs conversations des nuisances sonores prolongées.

Les bac de plantes ont suivi un destin un peu différents, ils ont tous les deux été vandalisés par des coups de lacération dans toiles qui retenaient la terre, cette dernière se répandant sur le sol de la rue. Fort heureusement les plantes n’ont pas été abîmées en tant que telles.

Quoi qu’il en soit, c’est comme si la ville résistait à l’arrivée d’objets nouveaux. Cela ne veut pas dire que personne n’en veut, mais toutefois, statistiquement, il y a des probabilités que de tels nouveaux éléments attracteurs le soient négativement, alors que l’attraction à caractère positif ne trouve pas d’issues à son expression. il y a inégalité d’expression à cet égard.

Permettre l’expression qu’elle soit négative ou positive, c’est positif

Bien que la tentation pourrait être de s’offusquer face à de tels actes de vandalisme, nous avons préféré aller dans le sens de ce que ce projet veut fondamentalement porter : une expression du devenir de la rue Gray, au sein de la rue Gray… C’est ainsi que nous avons décidé de prolonger le projet, non pas en poursuivant notre intention végétale (laborieuse à remettre en place) au creux du cadre en aluminium, comme initialement, mais en laissant le vide au coeur de ce cadre devenu support d’un panneau invitant à une expression ouverte :

Cette installation invite à une réflexion sur le futur de la rue Gray. Beaucoup de questions se posent dans cette rue. Quelle place pour la mobilité ? Mais nombre de personnes se plaignent des nuisances. Quelle place pour les parkings ? Mais d’autres souhaitent plus de végétation. Comment régler la question des inondations dans les caves ? Certains pensent faire renaître une rivière dans ce fond de vallée.Où peut-on se rencontrer ?
Il y a tant de questions qui touchent à la qualité de la vie.
Récemment nous avons placé un banc. Mais il a dû être déplacé. Nous avons fait des plantations dans un bac de toile placé au sein de ce cadre en métal. Mais celui-ci a été vandalisé.
Quel est ce message ? Que veut-il dire ? Ce panneau est un espace d’expression et pour parler de tout cela, nous organiserons une rencontre dans les semaines à venir.
Une proposition de LATITUDE Platform et des EGEB (Etats Généraux de l’Eau à Bruxelles), avec le soutien de Bruxelles Mobilité.
Pour toute information :
info@latitude-platform.eu / coordegeb@gmail.com

Si vous passez dans la rue Gray, n’oubliez pas de vous exprimer sur ce panneau… A moins que vous ne préfériez le faire via le forum de cet article.

Davide Cauciello (LATITUDE Platform) et Dominique Nalpas (EGEB)

Type: article
Composition: article
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