Nous avons, cette année encore, connu des périodes d’une sécheresse inquiétante. Dans les jardins potagers urbains, la question de l’arrosage s’est à nouveau posée. Le constat est tout simple : à un moment, l’eau tombe du ciel en abondance, s’en va en abondance aux égouts, voire en cas d’épisode pluvieux conséquent les sature… Et à un autre moment, plus une goutte disponible, les potagistes s’en vont au jardin avec de lourdes bouteilles remplies « d’eau de ville »…
Un échange autour de questions concrètes
Dans un premier temps, nous EGEB, invitons à des échanges d’expériences de pratiques entre jardins collectifs et/ou familiaux, les pratiques des un-es pouvant inspirer d’autres.
Cet échange part de questions simples :
comment limiter les besoins en eau ? Les potagistes proposent des éléments de réponses : paillage, mulch...
comment recueillir, stocker l’eau de pluie ? Ici aussi, certains jardins ont trouvé des solutions, parfois innovantes
comment éviter des effets indésirables (oïdium, mildiou…) ?
voire, comment recourir à d’autres eaux, par exemple aux eaux grises, dans certaines circonstances données ?
Il s’agit d’inviter au partage des expériences de chacun-e
Quelles solutions peuvent être transmises à d’autres potagistes, d’autres collectifs, ces solutions peuvent-elles en inspirer d’autres ? Chaque situation est en effet spécifique, selon le site du jardin, son insertion dans un tissu urbain ou à proximité d’un bois, sa taille, son implantation en pleine terre ou, en bacs, sur une dalle...
Quelles sont les difficultés que l’on rencontre en expérimentant de telles solutions, quelles sont les appréhensions ? Car il importe d’en parler et de voir comment comment chacune-e a pu (ou non) y répondre.
Au-delà des techniques, il y a la gestion, l’organisation entre potagistes… Les tensions et comment on les traite, on les dépasse ou on les évite.
Chaque jardin a son contexte spécifique, en bacs sur un sol imperméable, en pleine terre, en intérieur d’îlot ou en lisière d’espace vert, etc. Chaque équipe de potagistes a ses propres expériences, ses savoir-faire, ses astuces, ses questionnements...
Il s’agit de voir comment chaque équipe s’y prend, qu’est-ce qu’elle met en place, depuis les moyens les plus faciles, de type « do it yourself » pouvant faire l’objet d’un chantier, d’un atelier, au plus élaboré, faisant appel aux techniques telles que l’arrosage goutte à goutte.
Nous proposons donc une mutualisation des questions et des solutions trouvées. La solution trouvée par l’un pouvant inspirer l’autre. Dans un terme plus long, pourrions-nous imaginer des projets communs, des ateliers ? A voir en fonction des possibilités auxquelles ces échanges ouvriront.
Nous proposons cette exploration dans la vallée du Molenbeek. Parce qu’une demande, émanant du Coin de Terre, nous y a été faite (voir article à venir). Parce que, au travers des Cafés des Savoirs, nous avons pu constater qu’un véritable chapelet de jardins potagers, maraîchers... s’égrène tout au long de cette vallée.
Avec le soutien