Photo Jean-Marie LISON, 2014
Qu’est-ce donc qu’une mauvaise herbe, sinon une plante dont on n’a pas encore découvert les vertus ? Ralph Waldo Emerson (philosophe étasunien, 1803 – 1882)
Découverte de la biodiversité du quartier
La proposition, ici, est de créer un herbier du quartier et de prélever des traces du passage d’animaux.
Grâce aux histoires des plantes et des animaux, nous découvrons les relations étroites, entre les plantes, entre elles et les animaux, entre les plantes et les humains....
Ceci nous amène à nous intéresser aux biotopes urbains (une mare dans un jardin collectif, un talus de chemin de fer...). Si l’herbier, comme le cabinet de curiosités sortent les objets de leur contexte, l’observation du biotope les y replace.
Une herbe cueillie, c’est parfois tout un univers poétique qui se révèle...
Une façon de créer un herbier consiste à prélever une plante, la presser sur un tissu ou une feuille de papier, à l’aide d’une presse de graveur, puis à passer le tissu ou la feuille dans un bain d’eau dans laquelle on aura jeté quelques cuillerées de sulfate de fer... Le résultat est saisissant.
De tels ateliers ont été menés au courant 2014 en plusieurs jardins de la vallée du Maelbeek : les jardins collectifs Gray-Couronne et Gray, la Friche Eggevoorde et le Jardin Potamoes.
Ils étaient animés par Noémie Pons-Rotbardt.
Les trois premiers ont permis d’enrichir le fonds iconographique qui nourrira la balade verte et bleue.
Nous en avons refait l’expérience, au printemps 2016, à Forest cette fois, avec les enfants de la Maison en Plus.
Mais comme quelques images en disent parfois plus qu’un long discours...
Retrouvez ici deux albums photos de ces ateliers, immortalisés par Jean-Marie LISON :
Une visite de fin d’été au jardin de la rue Gray
Un beau dimanche à la Friche : photos des sauvages de la Friche Eggevoort, par Jean-Marie LISON
(27 juillet 2014)
Mais qui sont ces sauvages dans ma rue ?
On peut aussi identifier les plantes tout en laissant vivre là où elles sont.
Une idée, toute simple, nous est venue d’une artiste de Nantes : écrire à même le trottoir, là poussent des herbes folles, leur nom. Grâce à cela,, tout un univers d’histoires peut s’ouvrir au passant qui voudra s’y intéresser.
Les herbes sauvages, qu’on appelle mauvaises herbes ou herbes folles portent souvent des noms insolites, tout emprunts d’une poésie qui se réfère à l’usage que jadis, les humains en faisaient, du rapport qu’ils entretenaient avec leur environnement.
Ainsi l’herbe au chantres, une "mauvaise herbe" courante de nos trottoirs : son nom indique que jadis on l’utilisait pour soigner la gorge des chanteurs d’églises.
Au cours d’une balade en été 2015, nous avons ainsi sorti de l’anonymat quelques sauvages de nos rues...
Nous espérons, au travers des panneaux, évoquer cette présence du végétal, de l’animal dans la ville, et plaider une gestion des espaces publics qui lui donne une place...
Photo Jean-Marie LISON,27 juillet 2014